Croissance nulle, chômage de masse, déficits abyssaux, crise financière : la France, comme l'ensemble des pays de la zone euro, est au bord du gouffre. Les propos lénifiants, et pathétiques, de nos dirigeants politiques (le ministre de l'économie est à cet égard le champion toutes catégories de la langue de bois) ne font que retarder les échéances que des décennies (déjà) de laxisme et de manque de courage, ont rendu inéluctables.
Nous n'en sortirons que par une sortie (urgente) par le haut, c'est à dire par la fédéralisation de la zone euro. Il n'existe pas d'exemple, dans l'histoire du monde, qu'une monnaie ait survécu sans qu'une nation, un pouvoir politique, ne l'ait portée. La sacro-sainte "souveraineté nationale" actuelle, l'incurie des dirigeants et l'incompréhension des peuples mènent irréversiblement à l'éclatement de la zone euro ; avec toutes les conséquences aventureuses qu'on imagine.
S'il n'est pas encore trop tard, les créanciers internationaux nous font savoir chaque semaine (Grèce, Irlande, Portugal, Espagne, Italie, banques françaises, et demain ?) que l'échéance est proche. "les marchés ne laissent aucun répit aux peuples aussi longtemps que les hommes politiques ne se conduisent pas en hommes d’État" (Jacques ATTALI : tous ruinés dans 10 mois.).
Il faut donc d’urgence mutualiser les budgets des pays de la zone euro, créer un budget fédéral, avec un Ministre fédéral des finances, contre poids politique de la BCE, permettre à cette dernière de créer des eurobonds pour se substituer aux dettes souveraines et relancer l'activité, donc la croissance, seul moyen de sortir l'Europe de l'ornière.
Il ne faut pas compter sur la trempe d'un Général De Gaulle, nous n'en avons pas en Europe. Agissons collectivement, et vite.
Gabriel DAUBE
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